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Sites historiques

Gisement de la Gravette
Maison de la Beynerie
Pigeonnier de La Beynerie
Moulin et haut fourneau du Colombier
Ferme de La Vergne
Croix monumentale du centre ouest de Bayac
Croix monumentale du centre de Bayac
Croix du cimetière de Bayac
Église Saint-Pierre-ès-Liens
Monument aux morts de Bayac
Château de Bayac


 

  • Gisement de la Gravette

Sur la commune de Bayac se trouvent les gisements de la Gravette, site préhistorique recelant de nombreux outils en silex. Découvert en 1880 par l’abbé Chastaing, il connaît plusieurs périodes de fouilles, qui révèlent une production quasi industrielle d’outils. On y trouve en particulier de grandes lames à bord abattu rectiligne, caractéristiques de l’Aurignacien supérieur, nommé plus tard gravettien.

C’est l’abbé Chastaing qui met au jour le premier outil de silex. Il réunit une centaine de pièces remarquables qu’il offre au musée du Latran

 

  • Maison de la Beynerie

La Maison de La Beynerie, située sur la commune de Bayac, date du XVIIIe ou XIXe siècle.

Elle appartient au hameau de La Beynerie, déjà mentionné sur la carte établie par Pierre de Belleyme (1747-1819), ingénieur géographe du roi.

 

  • Pigeonnier de La Beynerie

Dans le hameau de La Beynerie, sur la commune de Bayac, se trouve un beau pigeonnier. Il s’agit d’un colombier en pied, car ses murs s’élèvent directement depuis le sol, sans l’intermédiaire de piliers.

Les ouvertures qu’il présente servent à laisser passer la lumière et permettre les allées et venues des oiseaux.

Ancien privilège seigneurial, le pigeonnier doit être érigé loin des grands arbres pouvant abriter des rapaces et à l’abri du vent. C’est d’ailleurs cette orientation qui constitue la particularité des pigeonniers du sud de la France.

Le pigeonnier de La Beynerie est aujourd’hui transformé en habitation privée.

 

  • Moulin et haut fourneau du Colombier

A Bayac se trouve le moulin du Colombier, bâtiment qui a connu plusieurs vies avant de devenir un haut fourneau au XIXe siècle.

D’abord moulin à blé à deux roues verticales, puis papeterie, cet édifice est transformé en fonderie entre 1850 et 1875, tandis que la construction du haut fourneau débute dès 1840.

Une fois terminée, la fonderie est composée du haut fourneau, de la forge, de l’affinerie et du lavoir à minerai. Elle est bâtie en pierre calcaire, pierre de taille et brique.

La vallée de la Couze offre de nombreux atouts pour la fonderie : des espaces boisés facilitant l’approvisionnement en combustible, la proximité de la rivière qui permet d’actionner les soufflets et le minerai de fer.

Le haut fourneau, vocation finale du bâtiment, est encore visible aujourd’hui.

 

  • Ferme de La Vergne

La ferme de la Vergne, sur la commune de Bayac, est une des constructions agricoles typiques des XVIIe et XVIIIe siècles, à une période où dominent le métayage et la petite propriété privée dans le pays beaumontois.

C’est à l’origine une grange, construite au XVIIe siècle, ayant probablement comporté un logis. De plain-pied, elle comporte un toit à longs pans et un pignon découvert.

Les matériaux utilisés, liés aux ressources du sol en présence, participent à donner à cette ferme toutes les caractéristiques de l’architecture périgourdine.

 

  • Croix monumentale du centre ouest de Bayac

En France, nous trouvons, au détour des chemins, de nombreuses croix monumentales : elles affirment l’acte de foi de la communauté, rurale ou urbaine et font souvent l’objet d’un culte.

Celle de Bayac, au centre ouest, est une croix monumentale latine, peinte en marron, avec un Christ en croix. Elle est érigée au XIXe siècle.

La partie supérieure, pyramidale, est composée de trois assises de deux pierres ; et la partie inférieure sert de plinthe. Sur le soubassement, la croix porte l’inscription, dégradée, suivante : « Larrieu et Cie Albi ».

Le carrefour étant réaménagé en 1970, la croix est démontée puis remontée. En conséquence, elle ne se situe pas tout à fait à la même place que lors de son élévation. Lors de ce déplacement, le bras gauche du Christ a été brisé puis restauré par un artisan du village.

 

  • Croix monumentale du centre de Bayac

Au centre de Bayac, une croix toute simple, en pierre, a résisté aux divers travaux d’aménagement de la voirie, et se dresse sur le bord de la route.

La croix, image du Christ, symbole du christianisme, sanctifie les carrefours et sauvegarde voyageurs et pèlerins. Placée aux limites de la paroisse ou à l’entrée des villages, elle protège les populations rurales.

La croix du centre de Bayac, porte en son centre un ovale en creux. Celui ci aurait sans doute dû porter une inscription (peut-être la date de son édification) qui n’a jamais été gravée.

Nous pouvons tout de même supposer que cette croix est érigée au XIXe siècle, période faste pour l’élévation des croix. En effet, après la Révolution française, où beaucoup de croix ont été détruites, le XIXe siècle s’emploie, grâce à l’accord des autorités, à les relever.

Après 1905 (loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat), on ne peut ériger une croix sur le territoire municipal qu’avec l’accord du maire ou des autorités préfectorales.

 

  • Croix du cimetière de Bayac

La croix du cimetière de Bayac est remarquable pour ses embouts décorés d’ornements pseudo-sphériques. Elle est érigée en 1865, comme en témoigne la date gravée sur l’ovale de la face avant.

La croix est posée sur un socle cubique, lui-même placé sur une marche à deux degrés. Elle présente un élément spécifique : elle porte en son centre, sur la face arrière, une croix de saint André. André, premier apôtre appelé par le Christ a été crucifié par les Romains sur une croix en forme de X, la crux decussata , qui a donné le nom de Croix de saint André.

Comme cette croix du cimetière, la plupart des croix de ce type sont réalisées en pierre de taille et calcaire.

Au centre de la commune de Bayac, une autre croix, monumentale, datant elle aussi du XIXe siècle, est de même facture.

 

  • Église Saint-Pierre-ès-Liens

L’église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens de Bayac, édifiée sur une éminence, présente une façade originale dont le décor évoque l’architecture néo-classique de la fin du XVIIIe siècle.

A l’origine de fond roman et attestée en 1122, l’église doit sa forme actuelle au comte Charles-Antoine de Losse. Maire de Bayac et propriétaire du château, ce dernier acquiert en 1839 l’église et le cimetière. Il met en culture le terrain du cimetière et fait démolir l’église, qu’il reconstruit la même année : la date en est gravée au-dessus de la porte de la façade occidentale.

La porte d’entrée de l’église est surmontée d’un oculus. Le clocher-mur en pierre de taille comporte deux baies jumelles en plein cintre ouvrant dans un fronton en demi-cercle. Le registre inférieur est percé d’une porte en plein cintre à laquelle on accède par un escalier.

Le comte Charles-Antoine de Losse restaura également le château de Bayac au XIXe siècle.

 

  • Monument aux morts de Bayac

Le monument aux morts de Bayac est construit en 1952, « en souvenir des morts des guerres 1914-1918 et 1939-1945 et de la guerre d’Algérie 1954-1962 ».

La forme du monument aux morts de Bayac est originale : il s’agit d’un fronton semi-circulaire. Il porte la mention « Dorulac », qui est peut-être le maître d’œuvre qui a réalisé le monument.

En France, le monument aux morts, commémorant le souvenir des victimes des guerres du XXe siècle, est un élément souvent incontournable du paysage rural et urbain.

Le monument aux morts de Bayac est de composition relativement simple. Il rassemble en un seul élément architectural le souvenir de plusieurs guerres.

 

  • Château de Bayac

Bayac, un ancien repaire noble relevant de la châtellenie de Couze. Situé près de la route menant à Saint-Front, le château est cité dès 1479 sous le nom d’Hospitium de Bayaco.

Le logis moderne s’appuie sur une tour circulaire à mâchicoulis, ornée d’une lucarne Renaissance, et sur une imposante tour carrée, également à mâchicoulis.

Les huguenots, conduits par Chaus de Monsac, l’assiègent en 1580 et tuent le seigneur des lieux, Pierre de Bosredon. A la fin du XVIIIe siècle, il est la propriété de Charles Joseph de Losse.

L’ensemble bénéficie d’importantes restaurations au XIXe siècle.

Les façades et la toiture de la tour circulaire sont inscrites à l’inventaire des Monuments Historiques en 1970.